TVA sur la marchandise importée et non revendue en Russie

Le Ministère russe des Finances a éclairé la question de la TVA sur les marchandises importées et non revendues (la lettre du ministère de l’impôt et le Ministère de la politique douanière des Finances de la Russie du 5 Septembre, 2016 numéro 03-07-08 / 51648.

À titre d’exemple, une SARL importe les machines à laver de la Turquie pour la revente en Russie. À l’arrivée au port russe, la marchandise passe la procédure de dédouanement et paye la TVA. À la livraison, à l’entrepôt ,tout le lot était humide, l’emballage était endommagé. À la réception un acte (TORG-2) avec l’indication des dommages identifiés est signé. La SARL constate l’impossibilité de la revente des machines à laver. En outre, le fabricant confirme que les machines à laver ne sons plus exploitables. La SARL, ensuite, prévoit la sortie du stock des machines à laver pour sa destruction et son recyclage.

La question est de savoir si le montant de la TVA payée sur les marchandises importées en Russie peut être déduit.

Les experts financiers du Ministère ont commenté ce cas précis et en déduit que l’importation est destiné à la revente sur le territoire russe, et si la marchandise n’a pas été vendue alors la TVA payée lors de l’importation n’est pas déductible (cop. 2 par. 2 de l’art. 171 du Code des impôts).

Deux ans de prison ferme contre un ancien directeur pour la fraude fiscale : jugement russe

Le 30 août 2016 le tribunal de district Oktyabrsky d’Ekaterinbourg a rendu son verdict par lequel il a décidé sur la culpabilité de l’ancien directeur de « Radio équipement» d’un délit conformément à l’alinéa 2 c. 199.1 du Code pénal sur la fraude fiscale et l’a condamné à la privation de liberté pour une durée de deux ans dans une colonie pénitentiaire.

En l’espèce, le Directeur général n’a pas respecté ses obligations vis-à-vis de l’administration fiscale et n’a pas payé les impôts sur revenu de ses salaires pour un montant de 27,6 millions de roubles pour la période du 01/01/2011 au 31/12/2013.

En même temps, le tribunal a condamné le prévenu à payer le montant de 27,6 millions de roubles à l’État.


Source: Garant

Projet de loi russe sur l’échange international d’informations

Ministère des Finances de la Russie a élaboré un projet de loi visant à la mise en œuvre des obligations internationales de notre pays dans le domaine de l’échange automatique d’information financière et l’application des règles comptables entre les groupes internationaux.

Le document a été préparé afin de luter contre l’évasion fiscale à travers des sociétés offshores et d’autres systèmes fiscaux. Selon le texte, Service fédéral des impôts russe sera responsable de la collecte d’informations sur les contribuables russes sur leur participation à des groupes internationaux et de la comparaison de ces informations avec les informations fournies par les autorités fiscales des autres États en termes du respect des données sur la répartition des revenus entre les membres de groupes internationaux.

Les contribuables russes seront tenus de fournir aux autorités fiscales des informations de leur participation dans une entreprise internationale et les états financiers du groupe. Le format et la procédure de la fourniture des documents seraient approuvés par ordre du Service fédéral des impôts de la Russie.

Notamment, le Service fédéral des impôts russe sera tenue de consolider des informations suivantes: • le statut du contribuable comme un résident fiscal de la Fédération de Russie; • l’avis d’un pays étranger pour effectuer un contrôle fiscal en ce qui concerne les contribuables russes; • l’organisation du travail pour veiller à ce que les conditions de participation de l’autorité compétente d’un pays étranger dans un contrôle fiscal; • la liste des pays qui ont effectué l’échange automatique d’informations financières étrangères; • le rapport de pays (soit un document qui définit les résultats financiers de la participation dans le groupe international, la taille du capital social, le nombre d’employés, etc …); il est prévu de démarrer le nouvel échange international d’informations en 2018.


Source: Garant

Certificat de qualité pour l’exportation de produits russes

Russian Export Center (REC) a commencé à délivrer les certificats de vente libre pour l’exportation de certains produits nationaux. Auparavant, l’émission d’un tel document n’a pas été pratiquée en Russie.  Le certificat confirme que le produit exporté répond aux exigences de sécurité obligatoires dans le cadre de la législation russe et que le produit est coté sur le marché russe. Le document sera utilisé pour exporter des produits alimentaires, des cosmétiques, des produits chimiques ménagers, des médicaments, du matériel médical à l’Asie du Sud-Est, en Amérique latine et en Afrique, ainsi qu’un certain nombre d’autres pays.

Le certificat de vente libre sera émis après le contrôle de la licence autorisant la production des produits fabriqués en Russie conformément à la législation russe.


Source: Garant

Donation entre les sociétés commerciales en Russie

La donation entre les sociétés commerciales est interdite (sous-par. 4 du par. 1 de l’art. 575 du Code civil de la Fédération de Russie). Cependant la maison mère pourra donner à sa filiale (société anonyme liée) des biens et des fonds dans le cadre de la Loi fédérale du 26 décembre 1995 № 208-ФЗ « Sur les sociétés anonymes », ci-après– la Loi № 208-ФЗ. Les modifications correspondantes dans ledit acte ont été portées par la Loi fédérale du 3 juillet 2016 № 339-ФЗ et entreront en vigueur le 15 juillet 2016.

Les apports gracieux ne pourront être faits qu’en vertu du contrat avec la société. Ce document doit être approuvé au préalable par la décision du Conseil d’Administration ou du Conseil de Surveillance. L’exception font les cas où les statuts de la société non publique prévoient la possibilité d’impliquer une obligation pour les associés d’effectuer lesdits apports. Audit contrat ne sont pas applicables les dispositions du Code civil de la Fédération de Russie sur le contrat de donation (art. 32.2 de la Loi № 208-ФЗ).

Les associés personnes physiques peuvent transmettre des biens à titre gracieux dans le cadre de la Loi № 208-ФЗ, ainsi que selon le contrat de donation. Pour eux la législation civile ne prévoit pas de restrictions à ce propos.

Il est rappelé que les biens reçus à titre gracieux ne sont pas imposables à l’impôt sur les bénéfices si le capital social (autorisé) du bénéficiaire se compose de plus de 50% de l’apport (la part) du donateur. Selon le même principe est exonérée la cession gracieuse des biens par l’associé personne physique (sous-par. 11 du par. 1 de l’art. 251 du Code fiscal de la Fédération de Russie).

Les sociétés assujettis à l’impôt agricole unique et appliquant le regime simplifié d’imposition « bénéfices à déduction des frais » peuvent ne pas comptabiliser lesdits bénéfices (par. 1 de l’art. 346.5, sous-par. 1 du par. 1.1 de l’art. 346.15, sous-par.11 du par.1 de l’art.251 du Code fiscal de la Fédération de Russie).


Source: Klerk

Impossibilité de payer les dividendes mensuellement : jugement russe

La société appliquant le régime simplifié d’imposition et payant les dividendes est obligée de tenir la comptabilité afin de déterminer le bénéfice net et la valeur des actifs nets et c’est pourquoi la comptabilité doit être fournie à l’autorité fiscale pour l’approbation du bien-fondé du paiement des dividendes au fondateur. Une telle conclusion figure dans l’ordonnance du Tribunal de commerce du district de Povoljie № Ф06-8308/2016 du 30.05.2016.

L’Inspection fiscale a effectué le contrôle sur place de la SARL pour la période de l’année 2011-2012 et a trouvé illégale le paiement des dividendes mensuels à l’associé unique.

Le tribunal a confirmé la position des autorités fiscales en se référent sur ce que la décision sur le paiement des dividendes ne pouvait pas être prise avant la formation du résultat financier de la période fiscale (comptable) pour lequel les dividendes étaient payés.

Le salaire versé par la société à ses salariés (environ 30 personnes) pendant la période fiscale contrôlée est inférieur au montant des dividendes payés par la société à 1 personne, fondateur (associé). Lors du paiement du salaire la société verse au système budgétaire pour chaque salarié 13% d’impôt sur les revenus des personnes physiques + 14% des cotisations dans différends fonds extrabudgétaires. En payant les dividendes la société verse dans le système budgétaire 9% d’impôt sur les revenus des personnes physiques + 6% de l’impôt unique selon le régime simplifié d’imposition.

Ainsi, selon les juges, en payant les dividendes par le montant dépassant la somme des rémunérations des salariés, la société bénéficie illégalement d’un avantage fiscal consistant en ce que la majeure partie du bénéfice est payée à la personne unique, le fondateur de la société.

Dans ces circonstances lesdits paiements, comme indiqué avec juste raison par les tribunaux, ne peuvent pas être considérés comme paiements de nature « dividendes » mais doivent être reconnus comme paiements de nature différente ce qui prévoit l’imposition avec le taux de 13%. Ce qui est étonnant ce n’est pas seulement la conclusion  des juges constatant que pour payer les dividendes les comptes doivent être déposés auprès de l’inspection fiscale (rappelons qu’en 2013 les entreprises imposées selon le régime simplifié ne devaient pas déposer leurs comptabilités), mais aussi le fait de redressement fiscal de l’impôt sur les revenus des personnes physiques pour la société. C’est-à-dire l’impôt sur les revenus des personnes physiques a été redressé pour la société et les juges l’ont accepté.

Par ailleurs, il est à noter que dans le jugement de la seconde instance il est indiqué que les dividendes annuels sont versés sur la base des résultats annuels, et les résultats annuels sont approuvés à l’Assemblée Générale des sociétés à responsabilité limitée qui doit être convoquée au moins 2 mois après la clôture de l’exercice.

Obligation d’augmenter le capital social en Russie

Le Conseil d’État de la République du Tatarstan a apporté à l’examen de la Douma d’État le projet de la loi 1, en cas d’approbation duquel les règles de réorganisation des personnes morales seront modifiées. Ainsi, il est proposé d’obliger les sociétés auxquelles sont affilées d’autres sociétés d’augmenter le capital social. Il est prévu qu’il doit être augmenté du montant du capital social de la société ou les sociétés affilées.  Par conséquent, l’Assemblée générale des associés participant à l’affiliation définit la valeur nominale des parts sociales de la société à laquelle s’effectue l’affiliation.

La demande d’enregistrement des modifications relatives à l’augmentation du capital social doit être déposée un mois au plus tard après l’inscription au Registre national unique des personnes morales de la cessation de l’activité de la personne morale affilée ou de la dernière des personnes morales affilées. A défaut, tout enregistrement d’État concernant la personne morale à laquelle s’effectue l’affiliation sera sous l’interdiction.

L’Assemblée législative régionale explique que le capital social minimal garantit les droits des créanciers. Il est souligné qu’en pratique après l’affiliation de plusieurs personnes morales à une personne morale le plus souvent le capital social du successeur reste inchangé et dans la plupart des cas il est égal au minimum, soit 10 milles roubles pour les SARL et les sociétés anonymes non publiques (art. 14 de la Loi fédérale du 8 février 1998 № 14-ФЗ « Sur les sociétés à responsabilité limitée », art. 26 de la Loi Fédérale du 26 décembre 1995 № 208-ФЗ « Sur les sociétés anonymes »). « Ainsi, en cas d’existence des prétentions des créanciers aux personnes morales affilées en montant dépassant beaucoup le montant du capital social la satisfaction des créances devient impossible », résume l’auteur du projet de la loi.

Il est proposé en outre de refuser l’enregistrement de l’affiliation dans certains cas: existence chez la personne morale affilée de l’insuffisance ou pénalités d’impôts et de cotisations soit des créances confirmées par le tribunal d’établir le contrôle fiscal sur place de ladite société etc.

Selon l’auteur de l’initiative cela permettra de lutter contre les sociétés frauduleuses qui échapent de payer les créances par voie de l’affiliation.


Source: Klerk